Polémique autour du retrait du prix Simone Veil à Zineb El Rhazoui

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé sur les réseaux sociaux avoir retiré le prix Simone Veil à l’écrivaine et journaliste Zineb El Rhazoui. Cette décision fait suite à la publication par cette dernière d’un retweet établissant un parallèle entre la situation à Gaza et Auschwitz, jugé “outrancier et choquant”. Aurélien Veil, petit-fils de Simone Veil, avait interpellé la présidente de région, soulignant que sa grand-mère avait survécu à plusieurs mois à Auschwitz-Birkenau.

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Valérie Pécresse a justifié son choix en dénonçant les récentes déclarations de Zineb El Rhazoui sur les événements en Israël et dans les territoires palestiniens depuis le 7 octobre comme “outrancières et choquantes” et “non-conformes au message de paix porté par Simone Veil toute sa vie”. Ces propos, relayés sur les réseaux sociaux, ont suscité une vive émotion parmi les compatriotes ayant vécu la barbarie de la Shoah.

Pour sa part, Zineb El Rhazoui a répliqué en modifiant sa biographie sur les réseaux sociaux pour y inclure les termes : “Prix Simone Veil 2019/retiré en 2023 pour avoir dénoncé les massacres israéliens à Gaza”. Elle a également expliqué que, pour elle, Simone Veil représentait la lutte pour l’humanisme, déclarant : “Si le prix Simone Veil, c’est de se taire devant les agissements criminels, internationalement condamnés, du gouvernement d’extrême droite de Netanyahu, je serais très heureuse de le rendre”.

Cette affaire, qui fait écho à un débat complexe autour de la liberté d’expression et de la mémoire historique, soulève des questions sur les limites de la critique politique et la sensibilité des commémorations historiques.

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