Le groupe Lafarge encore une fois visé par des militants écologistes

Plusieurs sites du groupe Lafarge ont été occupés et vandalisés par des mouvements écologistes dans toute la France cette semaine. Le dimanche 10 décembre 2023, le site Lafarge situé à Val-de-Reuil dans l’Eure, n’a pas fait exception, selon les informations diffusées par la préfecture du département sur les réseaux sociaux. Une centaine de militants cagoulés et masqués ont forcé l’entrée du site et ont séquestré le gardien avant d’occuper les lieux. La police est intervenue quelques minutes plus tard pour disperser les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes. L’exploitant a déposé plainte, et le préfet de l’Eure a condamné fermement ces agissements. Les dégâts causés sur le site se chiffrent à plusieurs centaines de milliers d’euros et les 18 salariés du site se retrouvent au chômage technique, celui-ci étant incapable de reprendre une activité normale avant le 11 décembre 2023.

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Ces actions sont le fait du collectif Les Soulèvements de la Terre, qui a également organisé des manifestations similaires sur des sites Lafarge en Île-de-France, en Gironde, en Ardèche et dans les Deux-Sèvres. Sur le site de Val-de-Reuil, des produits ont été introduits dans les silos à béton et des tags liés aux revendications des Soulèvements de la Terre ont été observés. Les militants dénoncent le rôle de Lafarge dans l’artificialisation des terres, la pollution de l’air et de l’eau, ainsi que des allégations de financement du terrorisme.

Cette série d’occupations et de vandalisme a eu lieu dans le cadre de journées d’action nationales contre Lafarge et le monde du béton, prévues du 9 au 12 décembre 2023, et soutenues par plus de 150 organisations. Les militants exigent notamment que la multinationale prenne ses responsabilités vis-à-vis de l’environnement et des populations impactées par ses activités. La campagne a pour but de dénoncer les pratiques du groupe, accusé d’être un acteur majeur de l’artificialisation des terres, des extensions de carrières et de la pollution de l’air et de l’eau, ainsi que de ses relations financières douteuses. L’entreprise est également accusée d’être responsable de 2,4% des émissions françaises de gaz à effet de serre, faisant du béton le troisième secteur industriel le plus polluant après la chimie.

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