La polémique autour de la reconstruction de Notre-Dame de Paris

Emmanuel Macron annonçant la création prochaine d’un “musée de l’œuvre de Notre-Dame de Paris”, consacré à “l’histoire” et à “l’art” de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ainsi que de l’Hotel-Dieu. Le chef de l’Etat a également visité le chantier de reconstruction de l’édifice un an jour pour jour avant sa réouverture au public, prévue pour le 8 décembre 2024. Cette visite a été l’occasion pour le président de la République d’inspecter la nouvelle flèche de la cathédrale, et de rendre hommage au général Jean-Louis Georgelin, décédé cet été, en gravant une partie de son nom dans le bois de la flèche.

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Cependant, la polémique autour des matériaux utilisés pour la reconstruction de la toiture de la cathédrale fait rage. En effet, l’utilisation de 400 à 500 tonnes de plomb pour la reconstruction suscite de vives inquiétudes quant à la santé publique et à l’environnement. Plusieurs associations, collectifs et élus contestent fermement ce choix, dénonçant le risque sanitaire que représente la construction d’un toit en plomb. La directrice de recherche honoraire à l’Institut national de la santé, Annie Thébaud-Mony, estime que l’utilisation du plomb pour reconstruire la cathédrale est “complètement absurde”, soulignant les dangers de l’exposition au plomb pour les travailleurs du chantier, les habitants de la région parisienne, ainsi que pour la Seine.

En effet, le plomb est un matériau toxique qui, même à faible dose, peut avoir des effets nocifs sur la santé humaine. L’intoxication au plomb peut entraîner des troubles cognitifs, des problèmes de comportement, des difficultés d’apprentissage, et avoir des conséquences néfastes pour la santé des enfants et des femmes enceintes. De plus, le plomb est classé comme “cancérogène probable” par le Centre international de recherche sur le cancer.

Cette situation a conduit à l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les conséquences potentiellement néfastes pour la santé de l’incendie de Notre-Dame. Deux juges d’instruction parisiens sont chargés d’une plainte déposée en juin 2022 par l’association Henri Pézerat, accusant les autorités de ne pas avoir pris toutes les précautions pour éviter les contaminations.

Face à ces préoccupations, le débat sur le choix des matériaux pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris reste vif. La communauté scientifique s’accorde sur la dangerosité du plomb, soulevant ainsi des inquiétudes légitimes quant à la santé publique et à l’environnement.

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