Les taxis français en colère contre la systématisation du transport partagé

Ce lundi 11 décembre 2023, les chauffeurs de taxi se sont mobilisés dans plusieurs grandes villes de France pour protester contre l’adoption de l’article 30 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024. Cette disposition prévoit la mise en place d’une plateforme pour organiser le covoiturage médical, qui pourrait entraîner une baisse de la prise en charge des frais de transport pour les patients refusant de partager un véhicule.

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Cette mesure, justifiée par le gouvernement au nom de l’écologie et des économies pour l’Assurance maladie, suscite l’indignation des chauffeurs de taxi. Ces derniers voient dans cette disposition une forme d’ubérisation du transport sanitaire, qui pourrait avoir des répercussions dramatiques sur leur profession. Selon la présidente du Syndicat autonome des artisans taxis de la Gironde, plus de 300 chauffeurs de taxi ont participé à la manifestation à Bordeaux, bloquant des axes routiers symboliques sans toutefois perturber le trafic tramway.

À Toulouse, une délégation de chauffeurs de taxis a été reçue par un conseiller d’Emmanuel Macron, alors que le président était en visite dans la ville. Les chauffeurs ont exprimé leur colère contre l’obligation de transporter plusieurs patients pour un rendez-vous médical, stipulée par l’article 30 du projet de loi. À Marseille, plus de 700 professionnels ont organisé une “opération escargot” pour protester contre cette disposition, regrettant que personne ne sera gagnant avec cette nouvelle mesure.

La mobilisation des taxis français fait suite à l’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2024, qui comprend une série de mesures impactant directement les patients. Les taxis craignent que cette disposition conduise à une ubérisation du transport sanitaire, entraînant davantage de temps de trajet et d’attente pour les patients, mais également une diminution de leurs courses.

En réaction, les chauffeurs de taxi sont bien décidés à continuer leur mobilisation pour défendre leurs intérêts et ceux des patients, tout en faisant entendre leur mécontentement face à cette nouvelle obligation.

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