Action des Soulèvements de la Terre : Mobilisation contre Lafarge et le béton en France

Ce lundi matin, une centaine de militants écologistes du mouvement “Les Soulèvements de la Terre” ont mené une action de blocage devant le site de l’usine Lafarge située à Saint-Herblain, près de Nantes. Munis de six tracteurs, les manifestants ont tenté de pénétrer dans le site, mais ont été bloqués par un important dispositif des forces de l’ordre. La situation a finalement abouti à l’interpellation de 26 manifestants et à la proposition de sortie par la police, conditionnée au fait de sortir “à visage découvert”.

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Les militants des Soulèvements de la Terre ont lancé cette action dans le cadre de journées de mobilisation nationale, organisées du 9 au 12 décembre, contre le groupe industriel Lafarge et le monde du béton. Ils reprochent à l’entreprise la pollution de l’eau et de l’air, l’artificialisation des sols ainsi que l’extension des carrières d’où elle extrait ses matières premières.

Parallèlement à cette action à Nantes, d’autres mobilisations ont eu lieu à travers la France, avec des manifestations à Carcassonne, Paris, Angers, le Tarn et Val-de-Reuil. Ces actions interviennent à l’approche de la date anniversaire de l’action emblématique menée contre la cimenterie de Bouc-Bel-Air en 2022.

Les organisateurs de cette mobilisation, qui incitent à des manifestations publiques, des messages peints, des intrusions, des sit-in, des blocages ou des occupations, regroupent plus de 150 organisations écologistes et sociales, des regroupements paysans, des syndicats et des collectifs tels que Extinction Rebellion, Youth for Climate et Attac.

Les militants accusent le groupe Lafarge-Holcim de scandales sociaux et environnementaux, ainsi que de financement d’entreprise terroriste. Ils dénoncent également l’artificialisation des terres, les extensions de carrières et la pollution de l’air et de l’eau par le biais de ses cimenteries et centrales à béton. Par ailleurs, ils soulignent que la production de ciment et de béton represente 8 % des émissions de CO2 à l’échelle mondiale, plus que le transport aérien et le transport maritime réunis.

En réponse à ces accusations, le groupe Lafarge met en avant son engagement pour la construction durable, l’économie circulaire et la transition écologique du secteur. Il affirme également s’engager à proposer des “ciments et bétons bas carbone”, et à soutenir la neutralité carbone, la circularité et l’impact positif sur la biodiversité et les communautés.

Ces journées de mobilisation contre Lafarge et le béton illustrent l’ampleur et la diversité des associations, collectifs et mouvements impliqués dans la contestation de l’industrie du ciment et du béton.

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