Étude sur la persistance des bénéficiaires du RSA






Plus longtemps on en reste bénéficiaire, moins on en sort. C’est une des conclusions d’une étude publiée ce vendredi sur le devenir des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA). Selon cette étude de la Direction des études et des statistiques des ministères sociaux, qui suit pour la première fois le devenir sur dix ans des bénéficiaires RSA, parmi ceux âgés de 16 à 49 ans fin 2010, un sur cinq (21,1 %) l’a perçu chaque fin d’année entre 2011 et 2020. Deux sur cinq (40,7 %) ont connu au moins une sortie et une nouvelle entrée dans le dispositif sur la période. Enfin, deux sur cinq (38,2 %) ont quitté le RSA sans y revenir ensuite, dans un tiers des cas dès 2011.

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L’étude montre aussi que la persistance dans le RSA « augmente fortement » avec l’ancienneté. « Plus on reste, moins on va sortir », a résumé l’un des auteurs lors d’un point presse. Parmi les personnes entrées dans le RSA en 2010, seule une personne sur dix l’a perçu chaque fin d’année entre 2011 et 2020, contre plus d’une sur trois (36,7 %) pour celles ayant au moins quatre ans d’ancienneté.

Les bénéficiaires en emploi salarié fin 2010 ont des trajectoires dans le RSA bien moins persistantes que les autres. Seuls 8,4 % ont perçu la prestation à chaque fin d’année entre 2011 et 2020, contre 23,1 % pour les bénéficiaires sans emploi. 26,4 % sont sortis du RSA dès 2011 et n’y sont pas retournés pendant toute la période, contre 11,3 % pour ceux sans emploi. Fin 2022, 2,1 millions de personnes étaient bénéficiaires du RSA, selon la Drees.


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